Dans son poème « Le Solitaire », Siao Yen, son auteur, par le biais de la vue et de l’ouïe, observe dans son environnement ce qui est séparable.
LE SOLITAIRE
Vois les arbres qui poussent sur la butte :
Ils ont chacun leur cœur particulier.
Vois les oiseaux qui chantent dans le bois :
Ils ont chacun leur propre mélodie.
Vois les poissons qui nagent dans le fleuve :
Celui-ci flotte et l’autre plonge.
Vertigineuse est la hauteur des monts,
Insondable la profondeur des eaux !
L’apparence des choses est facile à voir :
Mais leur principe est d’une quête ardue.
Siao Yen (464-549)
Observer l’inobservable
Au sein même de ces différents ensembles cohérents comme le bois sur la butte, il note des particularismes qu’il va retrouver dans chaque élément. D’un côté, les oiseaux dans leur milieu produisent de multiples sons quand les poissons, eux, utilisent les différentes strates de l’espace pour occuper leur habitat. Pour finir, il observe l’inobservable, ce qui est au-delà du champ de nos sens mais qui participe également au mystère de la vie.
Parallèle avec le travail du praticien
Tous les praticiens pourront retrouver, grâce à cette allégorie, un parallèle avec leur travail quotidien. Les différents espaces du corps (le cœur, les rivières-vaisseaux, l’observable et ce qui est caché) et la quête des ressorts de fonctionnement de ceux-ci.
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