Dans notre article sur le Zéro de Lao Tseu, nous avons évoqué le mouvement de la roue et son centre. Un axe, n’est-ce pas ce qui sous-tend le mouvement d’une articulation dans notre corps ?
Un axe pour le mouvement ?
Le fondateur du taoïsme ajoute au sujet de la roue : « Ce vide en son mi-lieu en permet l’usage. » On pourrait dire qu’il suffit d’un axe pour la mettre en mouvement. On pourrait alors penser aux articulations qui, pour bouger correctement, doivent être totalement libres au niveau de leur axe théorique et auxquelles le praticien cherche à redonner cette liberté.
Articulations et mouvements
Alors que l’on pourrait se dire qu’un genou ou un coude plient suivant un seul axe, cet axe théorique, il n’en est rien. En effet, en biomécanique, quand on zoome, on voit que les surfaces articulaires sont très irrégulières.
En réalité, l’articulation présente de multiples axes de rotation : il lui faut du jeu ! Et on obtient ce jeu grâce à des axes multiples dus à ces surface irrégulières. Et ce sont la rotation interne, la latéralité, l’hyperextention, la flexion qui vont permettre le mouvement (dans les limites physiologiques).
Articulations et vieillissement
En vieillissant, tous ces espaces interosseux, ce jeu, se réduisent, entraînant moins de souplesse, moins d’élasticité, plus de risques de blessures et… plus de douleurs ! Le rôle du thérapeute sera alors à la fois de limiter les pertes et de redonner des espaces dans l’articulation pour soulager la douleur et recréer de la capacité de mouvement.
image : •Nicolas• – Flickr
