Fermentation : la troisième voie de préparation
Le rôle de mûrissement et pourrissement, dévolu à l’Estomac en MTC, peut être mis en perspective avec des phénomènes de dégradation des aliments préalablement à leur consommation. La fermentation, qui est la troisième voie de préparation des aliments (ni crus, ni cuits, fermentés) est universelle.
Fermenté ou pourri ?
La fermentation se retrouve sur toute la planète. Il y a même, à l’intérieur de ces processus de fermentation, deux subdivisions. Il existe des aliments fermentés et d’autres qui sont pourris. Habituellement, la différence entre ces deux stades élimine automatiquement à la consommation ceux qui sont pourris. L’aliment fermenté doit présenter une odeur un peu acide, une texture pétillante, une saveur acidulée et une couleur modifiée par rapport à l’aliment de base quand le pourri présente, lui, une odeur de moisi, une texture visqueuse ou gluante, une saveur amère ou désagréable, un changement de couleur. Le constat est simple : le fermenté peut être attirant mais le pourri moins.
Quels sont les processus sous-jacents ?
Ces deux processus entraînent une pré-digestion des aliments par les micro-organismes présents en leur sein, mais ils demandent une observation fine afin de stopper ces processus quand ils dépassent un certain seuil, qui les rend toxiques. L’habituation, petit à petit, de leur consommation s’observe dans certaines cultures dans lesquelles le pourri est consommé sans problèmes et avec certains avantages en termes de nutrition.
Soja fermenté ou soja pourri ?
Le soja fermenté en est un exemple. Simplement fermenté, il est rendu plus digeste et n’est pas repoussant pour la majorité des consommateurs quand le soja « pourri » (comme le nato) est, lui, paré de vertus encore plus importantes mais s’avère difficile à consommer pour le commun des mortels.
Des vertus à manger pourri… si si !
Le processus de pourrissement entraîne la fabrication de substances très utiles au niveau cardiovasculaire, circulatoire et anti-âge. Pour ceux que cela rebute, il existe même des gélules de nato ! L’inconvénient est alors qu’il va manquer ce que l’aliment provoque par les voies de la digestion « oculaire » puis « céphalique » car un aliment déclenche des processus de digestion quand on le voit et quand on hume ses odeurs. Ses saveurs en bouche font réagir et déclenchent déjà des processus énergétiques en relation avec ceux de l’estomac. Cela facilitera la suite de la digestion ainsi que l’optimisation de l’assimilation.
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