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Diététique chinoise : et si tout était faux ?

La diététique du Ling Shu 

On entend souvent que l’acide est mauvais pour le foie ou la rate… ou qu’au contraire, il les nourrit et les tonifie. Les laitages seraient « à éviter » en toutes circonstances alors qu’ils ont une indication thérapeutique : celle d’humidifier, nourrir le yin et le jing. Le pain, la viande, les fruits, le doux, le cru, le cuit… tous ont leur lot de croyances et de qualificatifs.

L’erreur réside dans l’oubli que la quantité décide de l’effet et, surtout, dans notre tendance moderne et occidentale à classer en bon ou mauvais de manière absolue. Les textes classiques, en particulier le Ling Shu, donnent plus subtilement un cadre, et des situations pathologiques, où l’aliment sera approprié ou non. L’équilibre et la notion de « correct » y est dynamique, dépendante du contexte. On n’y prétend jamais traiter une pathologie par une seule saveur interdite ou préconisée.

Envisager la diététique comme une simple science des aliments et un classement figé de leur indication n’est pas une vision classique de la médecine chinoise.

Dans le Ling Shu, les chapitres 56 et 63 traitent « des 5 saveurs », et de la diététique énergétique classique. C’est ici que nous trouvons la clé pour la compréhension du conseil alimentaire basé sur la régulation des cinq mouvements.

Il n’y a donc pas de diététique chinoise possible sans diagnostic syndromique, ni principe de traitement préalablement posé. Le rééquilibrage se base alors sur la régulation d’au moins deux à trois saveurs, dépendantes de trois questions simples : « Que dois-je réduire, que dois-je augmenter, afin de favoriser lequel des 5 mouvements ? »

Par Nicolas Rouig, diététicien et praticien MTC

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